Yoga et Alimentation: les 5 meilleurs clichés

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Yoga et alimentation, du pain béni pour moi qui adoooore traiter de sujets liés aux clichés sur le yoga ! Et une fois de plus, il y a de quoi faire avec un sujet aussi vaste et aussi passionnant que la bouffe.

Je dois vous dire que ce post m’a été largement inspiré par mon pote Doudou qui me régale régulièrement de ses phrases pleines de bon sens. Un jour il me dit « Mimi, tu voudrais pas raconter sur ton blog que c’est pas parce qu’on fait du yoga qu’il faut qu’on bouffe du quinoa ? ».

Et c’est pas faux ! Une nouvelle mission venait donc de m’être attribuée: dégommer les clichés liées à l’alimentation et au yoga.

Alors pour toi Doudou, et pour tout ceux qui se demandent ce que mange un yogi, voici.

Cliché #1 – Les Yogis sont Végétariens

Faux ! Bien sûr, archi-faux. Les végétariens sont végétariens. C’est tout. Les yogis, eux, sont végétariens, vegans, omnivores ou, pourquoi pas, carrément carnivores. A commencer par mon grand guru Claude Maréchal qui ne se cache pas de dire qu’il « raffole des côtes d’agneau » !

Personnellement, et malgré plusieurs tentatives, je ne me considère pas aujourd’hui comme végétarienne. En revanche, j’ai des phases de végétalisme aïgu. Elles se traduisent généralement par un rejet total de tout ce qui est animal (y compris le lait, les oeufs etc.).

Mais je ne peux pas nier qu’il m’arrive de me craquer un petit tartare de boeuf de temps en temps ou un saucisson à l’apéro.

Pendant ces phases omnivores, ma consommation de viande est tout de même limitée.  Une à 2 fois par semaine je dirais.

Entre nous, je pense que les végétariens ont toutes les meilleures raisons du monde de l’être. On ne va pas refaire le débat ici, mais étant donnée la façon dont est traitée l’immense majorité des animaux destinés à finir dans nos assiettes, ça donne clairement envie de se mettre aux brocolis.

Hyper difficile de trouver des chiffres fiables et récents concernant la part des végétariens en France. Plusieurs sites, blogs ou organismes parlent de 2% de la population Française. Selon diverses sources, c’est peu, comparé au reste du monde.

Pourquoi si peu? J’ai mon avis sur la question. Peut-être pour les mêmes raisons qui me poussent à consommer de nouveau de la viande après mes phases de végétalisme aïgu. Car qu’on se le dise, être végétarien en France, c’est quand même pas méga simple.

Je me considère comme une bonne vivante. J’aime aller au resto, recevoir à dîner et être invitée chez les copains. Sauf qu’être végétarien, ça demande un minimum d’orga. Pire! Selon moi, ça peut rapidement devenir source de frustrations, pour soi comme pour l’entourage.

Aller dîner chez des amis quand on est végétarien

En général, tout aussi bienveillants que soient tes potes, cuisiner pour un végétarien, c’est compliqué. On ne sait jamais quoi lui faire à manger. On a toujours peur qu’il n’ait pas assez ou que ça manque d’originalité. Et puis, la dernière fois, on lui a déjà fait un steak de tofu alors bon, faut innover.

Aller au resto quand on est végétarien

Un bon resto français? Tu oublies. Si c’est pour avoir le choix entre le carré d’agneaux, l’entrecôte et le suprême de poulet, merci.

Un italien? Une fois que tu as testé toutes les pizzas 4 saisons du coin, bon… Ah si pardon, il te reste les 4 fromages (beurk).

Sushis, on oublie. Thaï, idem. Bref, le resto, c’est chaud. Soit tu te résignes à manger de la viande, soit tu ne sors plus de chez toi.

alimentation et yoga

Cliché #2 – Les Yogis ne jurent que par le bio

Faux. Encore une fois, les Yogis mangent comme tout le monde.

Selon le magazine Challenges, le marché bio pesait 2% de l’alimentation totale des Français en 2014. Le double de 2006.

Ça n’aura échappé à personne, les rayons bio prennent de plus en plus de place dans nos supermarchés. D’ailleurs, 2% seulement, ça me paraît peu finalement.

Cette folie bio est symptomatique d’une prise de conscience plus que nécessaire à mon sens. Là encore, il y a matière à débattre de longues heures sur bio/pas bio, qu’est-ce qui est vraiment bio, les labels, les appellations etc. etc.

Comme ni vous ni moi n’avons de longues heures devant nous, et surtout parce que je ne suis pas une experte du sujet, voici simplement comment je vis le truc.

Tout a commencé par les œufs. Qui n’est jamais tombé une vidéo d’un élevage de poules et poulets en batterie. Ça calme. A la maison, on est donc très rapidement passés aux oeufs bio.

Et puis il y a eu l’inscription à une AMAP (Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne). Super système. Chaque semaine, on reçoit un panier de légumes bio produits par des agriculteurs du coin.

Puis, il y a eu les autres produits animaux. Le lait d’abord, puis le beurre et la crème. Sans oublier la viande, dans la mesure du possible. On a continué avec le sel et les céréales.

Aujourd’hui, certaines enseignes proposent des produits bio de leur propre marque. Pour ceux que j’achète régulièrement, ils sont très corrects. Et la différence de prix n’est pas extraordinaire. D’ailleurs, j’ai quasiment arrêté de comparer les prix entre bio et pas bio. Déjà parce que ça fait mal pour rien. Et en plus, sur un panier total de courses, franchement, je ne vois même plus la différence.

Aujourd’hui, je dirais qu’à la maison, plus de 50% de notre alimentation quotidienne est bio.

Là aussi, plusieurs raisons de passer au bio selon moi. Outre le fait que la soupe aux pesticides ne me ravisse pas des masses, il y a aussi le côté respect de l’environnement. Conscience écologique, bien sûr. Mais pas que. Concernant les produits animaux par exemple, que ce soit la viande ou le lait, il semble que les normes soient très strictes. Les animaux estampillés bio doivent avoir été traités dans le respect

Mais une fois pas de plus, casse-tête. Parce qu’encore, manger 100% bio, c’est compliqué mais jouable (là aussi, tu oublies par contre les dîners avec les potes et les restos). Mais manger bio, comme je l’ai souligné, reflète une prise de conscience plus globale, une volonté de faire plus attention à sa santé et à son environnement. Du coup, cela implique aussi de manger des produits locaux, de saison etc. Bref au final, je sais pas vous mais mes courses peuvent véritablement devenir un cauchemar. Jongler entre son porte-monnaie, ses envies et sa conscience, c’est tout un art!

Cliché #3 – Les yogis préfèrent le « sans gluten »

Qu’on se le dise, le « sans gluten » n’est pas une mode. Même si, à l’instar des produits bio, ils commencent doucement à envahir tous nos rayons, attention. Le gluten fait partie de notre alimentation depuis toujours et, si nous ne faisons pas partie des 10% à 30% de la population qui y est intolérante, aucune raison de s’en priver. Non vraiment. En plus, ça vous fera faire un max d’économies – oui, les produits sans gluten coûtent une blinde – et ça évitera de vous priver d’une bonne tranche de pain de campagne ou des gaufres liégeoises.

En revanche, il est évident qu’aujourd’hui, les quantités de gluten que nous ingérons sont bien supérieurs à ce dont nous aurions besoin. Bref, pour en savoir plus sur le sujet, je vous invite à lire cet excellent article de Caro Gluten or not gluten?

Cliché #4 – Les yogis se nourissent de graines

« Je ne mange PAS de GRAINES! » Pardon… Des fois j’ai mes reflexes Kaamelott qui resortent. C’est plus fort que moi.

Oui les yogis mangent des graines. Graines de lin, de tournesol, de citrouille, de blé et même des graines de chanvre!

En même temps, entre nous, les graines, c’est quand même vachement bon! Et puis tu peux faire un tas de trucs super bons avec! Bon par contre, graines bio hein 😉

Cliché #5 – Les yogis mangent des trucs bizarres

Loin du marché de Donghuamen à Pékin, (mais siiiii vous savez! Celui où l’on trouve des brochettes de scorpions et des chips de criquets! 🙂 ), entendons plutôt par « trucs bizarres » des aliments dont on n’a jamais entendu parlé, ou que l’on n’a jamais essayé.

Si l’on s’en tient à cette définition, il n’est pas absurde d’y ranger le quinoa. En effet, en dehors des yogis et des bobos,

D’un naturel curieux et soucieux de son bien-être, le yogi sera toujours heureux de mettre ses papilles en émoi et de relever de nouveaux défis gustatifs. Alors oui, il est possible que les yogis mangent des trucs bizarres. Du moins, des trucs que personne ne connaît et qui sont censés être méga bon pour la santé.

Parmi eux, on peut compter la salicorne, le riz rouge le chou romanesco, ou encore le fonio. Tout autant d’aliments dont vous aurez peut-être entendu parlé, mais probablement jamais mangé.

Tiens d’ailleurs, jouons! 🙂 A quel aliment correspond chacune de ces images? Facile!

chou-romanescofoniosalicorne

Bon, maintenant que la mise au point est faite, je dois vous avouer quelque chose. Ces clichés sur les Yogis, ils sont quand même vachement fondés, non? 🙂 Personnellement, de tous les yogis que je connais, beaucoup sont végétariens, consomment une majorité de produits bio et raffolent des graines et de tout un tas d’aliments inconnus du commun des mortels. Mais pour quelle raison?

Comme je me plaîs à le rappeler, le Yoga est une philosophie de vie. Cette philosophie implique irrémédiablement une certaine bienveillance vis-à-vis de soi et de ce qui nous entoure. De ce fait, pratiquer le Yoga nous invite à nous poser tout un tas de questions sur le respect, qu’il soit celui du corps, celui des animaux ou de l’environnement en général.

Pratiquer le yoga, c’est se sentir concerné. Chacun à sa manière, certes. On peut choisir de consommer bio pour lutter contre Monsanto ou devenir végétarien pour défendre la cause animale. Ce qui compte, c’est la prise de conscience. Et selon moi, le Yoga nous y aide beaucoup.

Bien évidemment, cette prise de conscience et l’engagement qui en découle ne concernent pas exclusivement les Yogis. Et fort heureusement d’ailleurs 🙂

Et vous les Yogis, vous mangez quoi? Viande/pas viande? Bio/pas bio?

Amis végétariens, confirmez-vous (ou pas) qu’il est difficile d’être végétarien en France?

Depuis l’écriture de ce billet, même si les clichés n’ont pas changé, mon rapport à la bouffe, lui, a évolué. Je t’invite à découvrir ces 2 posts sur le défi végétarien que je me suis fixé et ses conclusions.

Défi Végétarien

Défi Végétarien, le bilan

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Cet article a 6 commentaires

  1. Hello Emilie,
    Bravo pour ton article très sympa 🙂
    J’ai bien aimé te lire et je suis bien d’accord avec toi, les clichés sur le Yoga ont la vie dure !
    J’avais parlé moi aussi du sujet : Yoga et végétarisme sur mon blog récemment, comme quoi, les grands esprits se rencontrent !
    A très vite,
    Claudia, yogini et prof de Yoga omnivore avec des penchants végétariens 🙂

    1. Emilie

      Merci Claudia! Ah je vois que toi aussi tu n’es pas passée du côté végétarisme pur et dur! ça me rassure quelque part! 🙂 Je n’ai pas encore lu ton article sur le sujet, je vais le faire de ce pas! A bientôt!

  2. Tiphaine

    Hello ! Merci pour ton article sur ce sujet de l’alimentation que je trouve toujours intéressant (j’aime bien savoir ce qu’il y a dans le frigo des autres!). Comme vous deux j’ai aussi écrit un de mes premiers articles sur le sujet yoga et végétarisme. Pour ma part je vis très bien le fait d’être végétarienne et surtout je t’assure que je vais très régulièrement au thaï, jap, italien … sans souci! Les restaus franchouillards c’est plus compliqué je te l’accorde 😀 La plupart des vrais restaus italiens proposent majoritairement des plats sans viande ni poisson … et au jap il faut se satisfaire des concombres, avocats, et radis. Mais sinon tout roule avec une petite négociation. Je serais curieuse de savoir si les périodes où tu manges à nouveau de la viande sont celles où tu pratiques moins le yoga… j’avais vu quelque part qu’après une séance on en a rarement envie, et je veux bien le croire. A bientôt ;)Tiphaine de Road to Yoga

    1. Emilie

      Hello Tiphaine!
      J’ai lu ton article sur le sujet et je dois t’avouer que je m’y retrouve un peu aussi. Petite, je rechignais à manger la viande, que je finissais par recracher toute blanche et élastique (pardon c’est dégueu!:)). Pendant mes quelques années à Paris, je n’achetais quasi pas de viande. Aujourd’hui, à la maison, on ne mange pas non plus beaucoup de viande. Les seuls « craquages » se font plutôt à l’extérieur finalement. Bon, sache que je vis avec un Hongrois. Là-bas, la viande, c’est culturel. Tout le monde en mange, et en masse. Je suis déjà assez fière de voir qu’à la maison, même mon homme cuisine majoritairement végétarien! C’est un grand pas.
      J’aime beaucoup ta question par rapport au yoga. Dans mes périodes non végé, c’est clair que je me sens moins à l’écoute de moi. Je fais moins attention. Du coup, je fais aussi moins de yoga. Dans mes période de végétalisme aigü, au contraire, j’ai envie de faire plus attention. Je mange de mieux en mieux, je me sens plus en forme et je pratique plus le yoga. C’est intéressant.
      Quoi qu’il en soit, on a toujours de bonnes excuses pour ne pas passer le cap. Je vis à Grenoble. Les raclettes et les tartiflettes ici, c’est plus que sacré! Aujourd’hui, je ne me vois pas m’en passer 😉 Tant que je reste dans le plaisir de partager un bon repas avec des potes ou celui de me faire du bien avec de bons légumes colorés, tout va bien 🙂

      1. Tiphaine

        Salut Emilie! Merci pour ta réponse et ton commentaire sur mon article 🙂
        C’est vrai que c’est intéressant de voir que nous avons des périodes « bien-être » yoga/végé et d’autres plus destroy où l’on va se lâcher sur la nourriture, moins pratiquer etc.. C’est un équilibre à trouver et les deux sont complémentaires à mon avis. Et puis je trouve ça génial que le yoga t’ai amené à progressivement prendre conscience de ce qu’est la viande, à la remettre en question.
        Pour te rassurer je vis pour ma part avec un malgache, et à Madagascar si le riz est très ancré culturellement, la viande l’est tout autant…et même s’il adore mes plats végé, je dois dire qu’on mange assez peu souvent la même chose (sauf les desserts ^^), ce qui est dommage. Mais je persiste!
        Je finis par un « merci » pour ton blog que je découvre petit à petit depuis quelques semaines, et j’apprécie beaucoup le ton donné!
        A bientôt

        1. Emilie

          Equilibre… le maître mot. Et ça me rassure que l’on se retrouve dans ces « chocs culturels » alors! 😉 Merci à toi de prendre le temps de commenter et d’être aussi positive à l’égard du blog! ça fait toujours chaud au coeur à lire 🙂

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