Échec et… alors ?! Apprendre à tirer profit de nos erreurs

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En France, on n’aime pas l’échec. Échouer, c’est être mauvais, nul, zéro bref, c’est loin d’être une situation valorisante. Et si, pour une fois, on s’inspirait de ceux qui voient l’échec comme un atout pour apprendre à tirer profit des erreurs du passé et devenir plus sages…

Il y a peu, j’ai échoué. Et en fait… Bah non, en fait rien. J’ai échoué, c’est tout. Non seulement je n’ai pas envie de m’en cacher, mais en plus je me permets de l’étaler. Parce que oui, essuyer un échec, ce n’est pas si grave.

Vous vous souvenez de ce merveilleux stage Surf & Yoga qu’il me tardait d’animer fin Juin ? À l’eau. Belle ironie, tiens. À l’heure qu’il est, je devrais être sur les plages d’Hossegor à dérouler mon tapis entourée de 7 chouettes nanas. J’aurais fini ma session de surf, on aurait pris un verre en terrasse, on aurait papoté, appris à se connaître. Pourtant, à l’heure qu’il est, je suis devant mon ordi à taper ce billet au rythme des klaxons parisiens.

Stage annulé.

Conséquences ? J’ai mis ces nanas dans la merde car elles avaient pris leurs précautions pour partir cette semaine (congés posés, achat de matos etc.). J’ai perdu temps, argent et énergie. Probablement aussi une bonne part de ma crédibilité. Bref, la honte quoi ! Vous me plaigniez ? Pas moi.

Au-delà du fait que je me sente mal pour les filles qui étaient inscrites et qu’il me tardait de rencontrer, je me dois d’assumer mes erreurs et leurs conséquences. Voici comment.

(Update 2019 : Il y a quelques années, Charles Pépin écrivait ce merveilleux ouvrage « Les vertus de l’échec ». Un bouquin qui te donnerait presqu’envie de tout rater. Presque. J’ai donc décidé de parsemer ce billet de quelques unes de ses phrases les plus marquantes.)

Étape 1 – Accepter l’échec

C’est un fait, le stage est annulé. Oui j’y croyais, oui je me suis défoncée pour que ça marche, mais ça n’a pas marché. Et alors ?

Evidemment, quand tu échoues, tu te poses toujours plein de questions. Pourquoi ? Comment ? Qu’est-ce j’ai mal fait ? Comment j’aurais dû faire pour éviter ça ? Est-ce que c’était évitable ? Bref, c’est la fête à Neuneu dans ta tête et généralement, difficile de gérer les émotions qui nous submergent : colère, culpabilité, regret, déception, tristesse et j’en passe.

Est-ce que j’aurais pu sauver cette retraite ? Peut-être. Mais ce qui est sûr. C’est que non seulement j’ai fait de mon mieux (respectant par là même le 4ème des Accords Toltèques), mais en plus je ferai forcément mieux la prochaine fois si l’on en croit les dires de Charles Pépin : « Mieux vaut échouer vite et se poser les vraies questions que réussir sans comprendre pourquoi : les progrès seront ensuite plus rapides ».

Conclusion: tant que tu apprends de tes erreurs, rien à regretter.

Étape 2 – Transcender l’échec

Échouer, et après ?

Je pourrais me morfondre à passer le début de cet été pas franchement estival à Paris. Je pourrais en vouloir à la terre entière pour avoir troqué cette semaine de rêve contre une semaine comme les autres dans le vacarme citadin.

Et puis, la mer me manque. J’ai baladé ma planche de surf de déménagement en déménagement. Aujourd’hui, elle rouille dans un placard parisien. So be triste.

Enseigner aussi, ça me manque. Depuis que je suis arrivée à Paris il y a un mois, je n’ai pas donné beaucoup de cours. Je me faisais pourtant une joie…

Bon bon d’accord, le tableau ne fait pas franchement rêver. Mais en fait, vous savez quoi, tout va bien.

J’ai largement trouvé de quoi occuper ma semaine et surtout, j’ai fait des trucs que je n’aurais jamais pu faire si je n’avais pas « échoué ».

Dimanche, j’ai emmené mon amie Tiphaine à un Gong Bath. Une expérience magique que je vous partage aussi sur le blog. Lundi et mardi, j’ai passé du temps en famille, ce que je fais rarement. Demain, je me suis calée un cours d’Hatha Yoga aux petits oignons et j’ai prévu de voir des copines. Finalement, tout va bien.

Et puis, si j’avais fait ce stage, je n’aurais pas trouvé le temps de postuler dans les studios parisiens pour préparer Septembre. Cette semaine, je me suis mis un petit coup de pied au cul pour envoyer quelques candidatures et résultat, j’ai déjà 3 touches pour aller bosser à la rentrée.

Ce qui compte, c’est ce qui se passe maintenant; pas ce qui aurait pu se passer.

Conclusion : ce qui peut passer pour un échec au premier abord peut se révéler être une opportunité pour autre chose. Une porte se ferme, mais d’autres s’ouvrent si vous savez les pousser.

« C’est une autre vertu de l’échec : il ne rend pas forcément plus fort, plus sage ou plus humble, mais tout simplement disponible pour autre chose. »

Étape 3 – Rebondir

Échouer ne signifie pas abandonner. Ce n’est pas parce que ça n’a pas marché cette fois que je dois me résigner.

Au contraire, je ne lâche pas l’affaire. Organiser un stage de surf et yoga, c’est un rêve que j’ai touché du doigt et je n’ai pas l’intention de l’abandonner.

Mais cette fois, je serai plus prudente, essayant d’éviter les mêmes erreurs. Ne pas apprendre de ses erreurs, c’est aussi absurde que d’avoir honte d’échouer. C’est stérile et contre-productif.

J’avais évoqué avec certains d’entre vous l’envie d’organiser un autre stage en Septembre mais après y avoir beaucoup réfléchi, ce ne sera pas le cas. Je me laisse encore le temps de la réflexion pour vous concocter une expérience unique, un truc vraiment cool.

« Au fond, nos échecs sont autant de tests pour notre désir. Nous pouvons en profiter pour nous interroger sur nos aspirations. (…) Ou au contraire, éprouver au coeur même de l’échec la force persistante de notre désir, mesurer combien telle aspiration est la grande affaire de notre vie. »

Si on m’avait dit que je risquais d’échouer en organisant ce stage, je l’aurais quand même fait. Parce que je n’ai pas peur d’échouer. Avoir peur d’échouer, c’est s’empêcher d’agir; et c’est pas mon genre.

Nous sommes tous voués à l’échec. Celui qui n’a jamais connu l’échec n’a jamais rien tenté de sa vie. D’ailleurs, je suis sûre que si je fouille dans mes citations inspirantes, ya déjà un mec qui a dû nous le dire. Ce qui compte, c’est la manière dont on va gérer cet échec, aussi difficile à encaisser soit-il. Un job qui nous passe sous le nez, un concours raté, un amour qui prend le large, une copine qui nous déçoit. On a tous nos petits et grands échecs mais au fond, est-ce que c’est si grave ? Respirer, peut-être même sourire, pour accueillir la situation sera peut-être le meilleur de remède; en premier lieu en tout cas.

Souvent, on regarde nos échecs passés avec tendresse, ironie, humour presque. On se dit que, finalement, on en a fait des caisses. Au fond, ce n’était pas si dramatique. Si on apprenait à prendre ce recul sans attendre que le temps fasse le boulot, on gagnerait peut-être à être plus heureux, non ?

« En nous trompant, en échouant, nous manifestons notre vérité d’hommes : nous ne sommes ni des animaux déterminés par leurs instincts, ni des machines parfaitement programmées, ni des dieux. Nous pouvons écouter parce que nous sommes des hommes et parce que nous sommes libres : libres de nous tromper, libres de nous corriger, libres de progresser. »

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Cet article a 2 commentaires

  1. Lolli

    Ton article est très bien écrit, très intéressant. Il est vrai que la société fait de l’échec une honte et un tabou presque. Alors qu’il n’ y a pas de quoi en faire tout un plat 🙂 Bon dimanche

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