ૐ
La gestion du stress est une problématique universelle. Mieux, elle est carrément devenue un enjeu économique. Même les entreprises ont compris qu’il était dans leur intérêt d’avoir des salariés détendus et heureux. C’est bon pour la productivité.
Quelques que soient les raisons qui poussent à trouver des solutions à ce fléau des temps modernes, le fait est qu’il est devenu vital de s’y intéresser.
Parallèlement, et de manière tout à fait logique, les méthodes pour apprendre à gérer son stress fleurissent: sophrologie, hypnose, kinésiologie, méditation et évidemment yoga.
Il y a quelques jours, mon amie Cat’ m’envoyait cet article passionnant.
http://upliftconnect.com/yoga-and-stress/
Littéralement, « La science derrière le yoga et le stress« . Bon tout de suite en français, c’est moche et pas hyper parlant.
L’article est génial, mais en anglais. Alors pour tous nos amis non bilingues, j’ai souhaité en proposer une traduction car j’estime que ça vaut vraiment le détour.
En complément, j’ai réalisé une synthèse du speech de la vidéo qui apporte quelques précisions que l’on ne trouvaient pas dans l’article.
Comme toujours, j’aime traduire en m’accordant certaines libertés afin de servir au mieux la compréhension du texte.
ૐ
Gestion du stress: la science au service du yoga
Que se passe-t-il au niveau du cerveau et de ses connections nerveuses lorsque l’on pratique des flexions avant et arrière en yoga?
[Petit aparté]
Exemples de flexions avant: utthanasana (la cigogne), paschimottasana (la pince)
Exemples de flexions arrière: dhanurasana (l’arc), chakrasana (la roue)
[/Fin du Petit aparté]
Dans le cerveau, il existe deux ensembles jouant un rôle clé dans la gestion du stress. Ces parties de notre cerveau agissent sur les fonctions émotionnelles et cognitives. Nous faisons la différence entre le cerveau « émotionnel » (l’amygdale et ses connections, le prosencéphale et certaines parties du cortex préfrontal) et le cerveau « logique » (cortex préfrontal dorsolatéral, autres parties du cortex, parties du cortex cingulaire et parties de l’hippocampe).
Le cerveau émotionnel nous envoie un signal « stress » via le système nerveux sympathique, ce qui entraîne une forte production d’adrénaline et de cortisol. Le cerveau logique, lui, a pour mission d’éteindre ce signal « stress ». Il travaille aussi à limiter l’action du cerveau émotionnel. Plus notre cerveau logique sera entraîné, plus il sera en mesure d’agir et de prendre le pas sur notre cerveau émotionnel et de limiter ainsi le stress. Lorsque le signal « stress » s’éteint, le signal du système nerveux parasympathique s’allume. Ce signal permet la détente du corps. Ainsi, un cerveau logique fort agit positivement sur notre capacité à nous relaxer.
Les signaux de stress et de relaxation parcourent notre corps en empruntant un chemin précis. Sur ce chemin, il existe un certain nombre d' »interrupteurs » que l’on peut activer ou non pour allumer ou éteindre ces signaux. La nuque contient par exemple un grand nombre de ces interrupteurs, notamment au niveau de la carotide.
Apprivoiser le chemin du signal « stress »
Le yoga permet de travailler sur l’ensemble du parcours du signal « stress » à deux niveaux. D’abord, chaque fois que nous tenons une posture en statique, essayant de trouver l’équilibre ou restant parfaitement immobile et concentré, notre cerveau logique s’active. Lorsque nous pratiquons des flexions vers l’avant, le signal « détente » s’active au travers des interrupteurs situés dans la nuque. Ainsi, pratiquer la flexion avant en statique vient activer à la fois le cerveau logique et le signal « détente ». Double bonus.
Reconnexions nerveuses
A la fin d’une séance de yoga, le cerveau logique aura été beaucoup sollicité. Il est alors très actif. Le cerveau émotionnel, quant à lui, s’est tu, vous laissant parfaitement apaisé•e mentalement.
Entraîner le cerveau logique de cette manière sur une longue période permet un « recâblage » de ses connexions nerveuses. De nouveaux circuits qui permettent de contrôler plus facilement les pensées sont formés. Il devient alors plus facile de canaliser ses pensées et de laisser de côté les émotions et les pensées négatives. Cela explique en partie pourquoi le yoga semble avoir des effets positifs sur l’anxiété et la dépression. La focalisation sur les événements négatifs est en effet symptomatique de ces fléaux contemporains. Ce recâblage des connexions au niveau du cerveau logique permet la mise en veille du cerveau émotionnel et de son signal « stress ». Voilà pourquoi le yoga peut être si efficace en matière de gestion du stress.
Dans ce cas précis, la clé est de travailler sur des séances de yoga impliquant de longues statiques de chaque posture. C’est ainsi qu’il deviendra de plus en plus facile de trouver l’équilibre entre le stress et la détente.
ૐ
La vidéo de bas de page est aussi hyper intéressante. Je vais tenter de vous en retranscrire l’essentiel.
Yoga, stress, anxiété et cerveau (là-aussi, on ne peut pas dire qu’ils se sont foulés au niveau du titre !)
Nous avons déjà bien compris que le cerveau logique et le cerveau émotionnel passent leur temps à se tirer la bourre. Lorsque nous sommes stressé•es et que nous nous laissons envahir par les émotions, c’est le cerveau émotionnel qui prend le dessus. Au contraire, lorsque nous nous sentons détendu•es, apaisé•es et maîtres•ses de nos émotions, c’est parce que le cerveau logique a bien bossé.
Les flexions vers l’avant et les flexions vers l’arrière agissent de manière différente sur ce conflit perpétuel entre nos 2 « cerveaux ».
Lors d’une flexion avant, l’afflux sanguin augmente au niveau cervical. Cette importante pression sanguine dans la nuque vient activer les fameux interrupteurs qui déclenchent le signal « détente ».
Lorsque vous pratiquer cette flexion avant en statique, vous être concentré•e sur votre équilibre, cherchant à réduire au maximum les petits mouvements du corps et tendant vers l’immobilité. Le fait de rester concentré•e sur ce point vient faire travailler le cerveau logique qui envoie alors un nouveau signal « détente ».
En gros, 2 fois plus de bonheur 🙂
Lors d’une flexion arrière, ce sont d’autres interrupteurs qui sont activés, déclenchant ainsi le signal « stress ». Pour palier la diffusion de ce signal, le cerveau logique doit bosser 2 fois plus. C’est ainsi qu’il diffusera en masse son signal « détente » afin de contrecarrer les effets déclenchés par le cerveau émotionnel.
De la même manière, lorsque la flexion vers l’arrière est pratiquée en statique, on double à nouveau la diffusion des signaux « détente » pour pouvoir lutter efficacement contre les signaux « stress » du cerveau émotionnel.
Vous suivez toujours ? 🙂
En pratiquant alternativement flexions arrière et flexions avants, le travail effectué par le cerveau logique devient de plus en plus facile et rapide, notamment grâce au phénomène de « recâblage » que nous avons mis en évidence plus haut.
Enfin, à chaque fois que nous portons notre attention sur un objet précis, et que sommes en mesure de rediriger nos pensées vers ce centre d’attention, nous faisons là-aussi travailler ce cerveau logique.
Cet exercice de concentration qui nous sort systématiquement de la distraction du mental pour nous ramener vers l’objet d’attention constitue un entraînement essentiel menant petit à petit à la paix intérieure.
Plus le cerveau logique est entraîné, plus il sera facile d’apporter au corps et à l’esprit la détente dont ils ont besoin.
❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀ Let’s start today ! ❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀